Un balcon en forêt

Ma tête, mes mains, mon ventre...

Bonjour, c’est Vincent,

L’un de mes derniers post sur Lindekin a suscité - à ma grande surprise ! -  une avalanche de commentaires. Il touche un point sensible : la place des femmes dans la transition écologique. Dans la formation que je suis à l’ Université Paris Dauphine- PSL, les femmes sont ultra-majoritaires : 9 femmes pour 5 hommes. Cette tendance est marquée depuis le lancement de ce cycle. « Pourquoi ? », ai-je demandé à mes followers : la transformation durable des entreprises est-elle un sujet « genré » ?

Voici les raisons qui m’ont été données :

  • La 1ère concerne les femmes : elles sont enfin plus nombreuses à intégrer les conseils d’administration depuis que la loi impose un seuil minimum de 40 %. C’est notamment par ce levier que des femmes parviennent à se faire une place au sein des conseils. Et donc, elles se forment…

  • Le 2ème argument vise les hommes : manifestement, beaucoup d’entre eux rechigneraient à libérer du temps pour se former. Ce serait reconnaître une fragilité, un manque, une faiblesse… notamment vis-à-vis de collègues masculins.

  • La 3ème explication vient d’un confrère : quand des entreprises ont commencé à nommer des femmes au sein de leur direction, elles l’ont fait plus facilement à des postes émergents qu’à des postes occupés (et convoités) depuis toujours par des hommes.  

Curieux de savoir ce que vous en pensez et d’avoir vos témoignages en commentaires, tant il est urgent de changer les mentalités…

Au sommaire cette semaine :

  • 🍅 Les bénéfices insoupçonnés du potager urbain

  • 📉 Une infographie sur les formations vertes

  • 🍀 Des offres d’emploi pour se bouger

  • 🥩 L’épisode 1 de « La santé, ça se cuisine ! »

  • 💡 Et une idée à mettre en oeuvre… au plus vite ! 😃 

N’hésitez pas à nous soumettre des idées de sujets si vous en avez. Bonne lecture !

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La rubrique pour décarboner et vivre mieux

Les mains dans la terre, c’est du bonheur

Un simple passe-temps, le jardinage ? Détrompez-vous, cette pratique en plein essor dans les villes possède bien des vertus. On vous explique lesquelles (elles sont plus profondes qu’on ne le croit !), et comment démarrer, même sur un balcon. Pourquoi ne pas profiter du mois de mai pour vous lancer ?

Dans un monde saturé d’écrans, le potager urbain peut sembler anecdotique… La pratique est d’ailleurs assez marginale dans les grandes villes (seuls 4 % des ménages de la région parisienne ont un potager ou un verger, contre 26 % dans les communes de moins de 20 000 habitants, et 42 % à la campagne). Pourtant, de plus en plus de citadins découvrent dans cette activité un espace de reconnexion à la nature et surtout d’apaisement. Et la crise sanitaire de 2020 a accéléré le phénomène.

Un pouvoir thérapeutique reconnu

Il faut dire que le jardinage apporte de nombreux bienfaits. Et notamment sur la santé. Benjamin Rush, l’un des pionniers de la psychiatrie américaine, est le premier à avoir, dès 1812, démontré son pouvoir thérapeutique. Aujourd’hui, les effets sont largement documentés : en agissant sur le cerveau, cette pratique diminue le taux de cortisol et d’adrénaline (les hormones du stress), l’anxiété et la dépression, et améliore le sommeil, l’humeur, la motivation, l’attention, la concentration, et même les capacités cognitives et la coordination. Le pouvoir du végétal est tel qu’il est à l’origine de l’hortithérapie, une pratique non reconnue mais en plein essor depuis les années 1990. En moins de vingt ans, « plus d’une centaine de nouveaux jardins à visée thérapeutique ont vu le jour en France ».

Une pratique qui incite à… s’engager

Ce n’est pas tout. Jardiner permet aussi de comprendre la nature - les cycles naturels, le rôle des insectes pollinisateurs, l’importance d’un sol vivant… - , et donc de sensibiliser à sa protection. Il a été démontré que, moins nous sommes en contact avec elle, moins nous sommes enclins à la protéger. D’où l’intérêt croissant pour les ateliers de jardinage à l’école. Jardiner est donc aussi un acte… d’engagement ! Qui peut rapporter gros : sur un espace de 4 m2, un vrai pro peut produire chaque année jusqu’à… 200 kg de légumes !

Comment se lancer quand on n’a pas de jardin ? Cultures sur toits, jardins partagés, potagers de balcon… Près de 50 ans après le développement de la « guérilla jardinière », un mouvement né à New York dans les années 1970, les possibilités ne manquent pas dans les villes.

Pour en savoir plus, nous avons interrogé Valéry Tsimba, autrice de Mon Balcon nourricier en permaculture, qui a transformé son balcon de 4m² en paradis nourricier. Cofondatrice de l'association « Le Jardin Nourricier », cette jardinière passionnée nous partage son expérience et sa conviction : même en ville, il est possible de cultiver ses propres légumes (son interview est ici).  


7 conseils pour jardiner sur un petit espace :

  • Maximisez l’espace vertical : Murs, tuteurs, étagères… tout est bon pour créer un potager vertical. Valérie Tsimba explique tout ici.

  • Adaptez vos plantes à l’exposition : Certaines ont besoin de soleil (aubergines, melons, poivrons…), d'autres préfèrent la mi-ombre (fraisiers, navets, carottes…). Et pensez au vent : il peut dessécher vos plantes.

  • Démarrez avec des cultures faciles : Les plantes aromatiques sont idéales pour commencer, comme le thym, qui nécessite peu d'arrosage. Puis faites en fonction de la saison : en mai par exemple, vous pouvez planter des tomates, des courgettes ou des salades.

  • Équipez-vous écolo : Pas besoin d’acheter du neuf, on trouve beaucoup de contenants dans les recycleries et les encombrants. Et, pour vos semis, pensez aux grainothèques : il y en a partout ou presque !

  • Respecter les règles pour planter : Graines ou semis, paillage, arrosage… Pour bien démarrer, suivez les conseils de Valérie Tsimba.

  • Recycler vos déchets organiques en compost : Privilégiez le lombricompostage, qui fonctionne avec des vers, et produit un engrais de qualité.

Et si vous n’avez pas de balcon, optez pour un jardin partagé ! Il en existe plusieurs milliers en France, pour en trouver un, c’est par ici.

Une illustration simple pour un sujet complexe

Les formations « vertes » fleurissent

Universités et grandes écoles ont enfin intégré les sciences et les métiers de l’environnement dans leurs cursus. Ces formations sont devenues très prisées et sont désormais évaluées. Nous publions le classement multi-critères de ChangeNOW avec Les Échos.  

4 offres d’emploi et idées de boîtes pour (vous) bouger

Bras droit édito & opérations – The Impact Story – Paris (75) : Envie de rejoindre un média engagé pour aider à lutter contre l’éco-anxiété et redonner envie d’agir ? Ce poste est fait pour vous !

Responsable du pôle Énergie, Précarité et Solidarité (PEPS) - GERES – Aubagne (13) : si vous souhaitez lutter contre la pauvreté et le changement climatique, rejoignez cette ONG qui agit pour une transition énergétique juste et inclusive ! L’annonce est .

Chargé•e d'Affaires Environnement – Q Energy – Avignon (84) : Les énergies renouvelables n'ont aucun secret pour vous ? La société européenne d'énergie verte recherche sa prochaine recrue pour s'impliquer dans le développement solaire. Plus d'infos ici.

Directeur•ice Scientifique - Ithaque – Paris (75) : Vous rêvez d’être la référence scientifique d’une boîte qui travaille sur l’habitat durable ? Foncez sur cette offre.

Une question pour envisager le monde autrement

Le manga culte « En selle, Sakamichi ! » a débarqué en France l’an dernier.

Et si… vous notiez les pistes cyclables de votre ville ?

Votre piste cyclable, une autoroute du bonheur… ou un parcours du combattant coincé entre des voitures ? Bonne nouvelle en tout cas : les choses peuvent changer ! Jusqu’au 2 juin, la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) propose de participer à la 4e édition du Baromètre vélo, une grande enquête citoyenne qui permet d’évaluer, ville par ville, les aménagements de votre commune.

Sécurité, qualité des aménagements, stationnement : chaque réponse aide à faire bouger les choses. Les résultats tomberont juste avant… les municipales de 2026. Que vous rouliez tous les jours ou seulement le dimanche, c’est le moment de vous faire entendre sur le sujet. Alors à vos guidons, et à vos claviers (et n’oubliez pas de partager l’info) !

👉 Pour participer c’est ici. 

Vous aussi, vous avez des idées de « Et si ? » Envoyez-les nous par retour de mail. Seule contrainte : qu'ils soient réalistes !

Une chronique pour manger autrement

« La santé, ça se cuisine ! » - Épisode 1 : Combien de protéines faut-il ?

Nous avons demandé à Adrien Henriet, spécialiste de l’alimentation, fondateur d’On mange quoi ? et responsable pédagogique à Sciences Po Paris et Lille, de faire voler en éclats les idées reçues sur le contenu de nos assiettes.

Il y a une idée reçue tenace sur la viande, encouragée par les milieux masculinistes, que j’aimerais débunker : il faudrait en manger à chaque repas car les protéines – qui assurent le transport de l’oxygène dans le sang, la synthèse des muscles, et la vitalité du système immunitaire - jouent un rôle vital. Depuis que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) a publié, en mars, un avis vantant les avantages des régimes végétariens, de nombreuses critiques évoquent le risque d’un manque de protéines.

Les recommandations dans le domaine sont pourtant claires : nos besoins s’élèvent à 0,83 g de protéines / kg par jour, soit 58 g pour un adulte de 70 kg, selon l’INRAE. Or, en France, nous en consommons en moyenne … 1,4 g / kg par jour, près du double ! Comme le rappelle Jeff Nippard, champion de bodybuilding et diplômé en biochimie, les bodybuilders doivent consommer autour de 1,6g / kg par jour pour … une prise de masse ! Nous sommes donc, en moyenne, presque au même niveau que les athlètes. Avec des conséquences sur l’environnement – l’élevage de bétail est responsable d’environ 14 %  des gaz à effet de serre dans le monde – et sur notre santé (maladies cardio-vasculaires, diabète de type II…). 

Donc pas de panique : vous pouvez largement augmenter la part de végétal dans votre assiette sans risquer le pire. Après tout, même Arnold Schwarzenegger mange végétarien à… 80 % !

Adrien Henriet

 

Voyage au coeur de l’univers de 2050NOW…

Vidéo mon amour

Si on vous dit « ballon dirigeable », ça vous fait penser à quoi ? Eh bien sachez qu’une boite les utilise désormais pour la bonne cause. Pour en savoir plus, on vous conseille l’une de nos dernières vidéos, par ici. 👀

Transition géopo

Après une longue traversée du désert, jamais le nucléaire ne s’est aussi bien porté... Vous savez pourquoi ? On vous l’explique sur le site de WARM by 2050NOW, notre nouvelle offre éditoriale sur la géopolitique à l’heure des transitions. Et pour vous abonner à cette nouvelle newsletter, c’est par ici.

Courrier des lecteurs

Vous passiez « juste une minute sur vos mails » et vous vous retrouvez… « sur la page indice durabilité du ministère ! » Et oui, c’est justement ce qu’on cherche à 2050NOW, vous montrer que, malgré la stagnation apparente des choses, il y a quand même des initiatives positives.

PS : Soyez patients pour les réponses, nous sommes une (toute) petite équipe… Mais on lit tout, promis !
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Cette newsletter a été concoctée par : Charlotte Meyer, Thibaut Schepman (journalistes), Adrien Henriet (fondateur d’On mange quoi ?), Sandrine Trouvelot (rédaction en chef). Rédactrice en chef 2050NOW : Aude Baron. Directeur général 2050NOW : Vincent Giret.

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