« Jardiner, c'est aussi agir pour la planète ! »

Comment en êtes-vous arrivée à créer un potager sur un balcon de 4m² ?

Valéry Tsimba : J’ai découvert le jardinage en 2013, quand ma ville a ouvert un jardin partagé près de chez moi. J’ai alors dévoré des livres sur le sujet, puis commencé à jardiner sur mon petit balcon. J’ai d'abord planté quelques aromatiques, puis j'ai optimisé chaque centimètre en utilisant les principes de la permaculture. Aujourd’hui, je peux à peine circuler sur mon balcon, mais j’y récolte de la nourriture de façon quasi quotidienne : des aromatiques, mais aussi des laitues, des radis, des tomates, des choux…

Quelles sont les particularités du jardinage en ville ?

Valéry Tsimba : L’inconvénient majeur est le manque de place. Mais il suffit de connaître les techniques d'optimisation : les cultures en hauteur et densifiées, les plantes utilisées comme tuteurs naturels, comme les tiges de maïs pour les haricots… Et puis il y a des avantages. Il y fait quelques degrés de plus qu'à la campagne, ce qui prolonge la saison. On peut ainsi, par exemple, démarrer les petits pois ou les fèves à l’automne, et récolter des tomates jusqu’en novembre.

Que vous apporte le jardinage au quotidien ? 

Valéry Tsimba : Jardiner m’apporte énormément chaque jour : cela me connecte aux saisons, au temps qui passe et aux dynamiques du vivant. Beaucoup de gens ne savent pas par quoi commencer pour agir en faveur de l’écologie, jardiner est une façon de s’impliquer, c’est un début d’action en faveur de la planète ! Cela peut paraître insignifiant, mais créer de petits îlots de verdure compte si on est nombreux à le faire. Si on n’a pas de jardin ou de balcon, on peut pratiquer dans un jardin partagé, il y en a de plus en plus. Et puis cette activité permet de rencontrer beaucoup de gens à travers les ateliers, les trocs de graines… c’est passionnant !