Bonjour, c’est Vincent,

Je veux vous parler cette semaine de nos cousins Santiago, Rose-May et Kevin, les fondateurs de ChangeNOW. Ces pionniers ont réussi à soulever des montagnes avec une idée plus grande qu’eux. J’ai deux raisons de vous en parler. 

La première : si vous cherchez des idées, des alliés, des opportunités, de l’inspiration ou un job…, foncez à la 6^e édition de ChangeNOW, le premier événement mondial des solutions pour la planète, les 24, 25 et 26 avril au Grand Palais, à Paris. L’an passé, j’y ai fait des rencontres incroyables, des skippers, des vignerons, des startupers, des entreprises engagées et même des banquiers investis dans la transition. Un bain sans équivalent de gens bourrés d’idées, d’innovations et d’optimisme. Et ici, pas de greenwashing.  

La seconde raison, c’est que l’aventure entrepreneuriale de ces trois-là m’a totalement bluffé. Sans réseau, sans argent, ils ont imaginé une « exposition universelle des solutions » et ils l’ont fait. Avec désormais un rayonnement international qui signe leur réussite. Chapeau bas ! Une bonne leçon à retenir : il faut toujours penser grand… 

2050NOW est heureux d’être partenaire de ChangeNOW.

PS : Le programme est ici, on a 20 places à vous faire gagner. Pour en avoir une, dites-le nous en répondant à cette newsletter ! 

Au sommaire cette semaine :

• 👩‍🍳 Une solution simple contre les inondations 

• 📉 Une infographie sur l’envolée des emplois verts

• 🍀 Des offres d’emploi pour se bouger

• 💶 Un dessin animé culte qui sensibilise à l’écologie 

• 💡 Et une idée à mettre en oeuvre… au plus vite ! 😃 

N’hésitez pas à nous soumettre des idées de sujets si vous en avez. Bonne lecture !

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La « ville éponge », c’est l’avenir !

Contre les inondations, et si la solution était d'ouvrir nos villes... à l'eau ? Depuis quelques années, une solution venue de Chine fait des adeptes partout dans le monde, y compris en France. On vous explique pourquoi, et comment agir à votre échelle 🌿.

On finit (presque) par s’y habituer. Quasi chaque année, de violentes pluies provoquent des inondations, voire des crues, dramatiques, comme dans la vallée de la Roya et de la Vésubie en 2020. Pourquoi le phénomène empire, et que faire pour s’en protéger ? C’est ce que vous allez apprendre dans cet article.

Pourquoi de plus en plus d’inondations ?

D’abord, le réchauffement climatique induit des pluies plus intenses. En cause, la loi de Clausius-Clapeyron : à chaque degré de plus, l’air absorbe 7 % d’humidité supplémentaires. Selon le GIEC, un scénario à + 4°C d’ici 2100 multiplie le risque de pluies extrêmes (>150 litres par m²) par… 2,7 !

Ensuite, l’artificialisation croissante des sols aggrave les risques, car bétonner empêche l’eau de s’infiltrer. Chaque année, 20 000 hectares sont artificialisés en France, l’équivalent de Marseille ! Et l’endiguement des cours d’eau renforce la violence des crues. En quelques heures, un simple ruisseau peut passer de 30 cm à… 7-8 mètres de hauteur !

Une solution simple et efficace

Le concept de « ville éponge », inventé en 2003 par le chinois Kongjian Yu et développé dans son pays depuis 2015, est l’une des principales solutions. Le constat de ce paysagiste ? Le « tout tuyau » du XIX^e siècle, qui mélange eaux usées et eaux pluviales, déborde sous les pluies extrêmes.

Son idée : désimperméabiliser les villes en remplaçant le bitume par des revêtements poreux ou des espaces naturels végétalisés, et séparer eaux usées et pluviales. En laissant l’eau s’infiltrer là où elle tombe, on évite le ruissellement en surface et la saturation des égouts, donc les inondations.

De nombreuses villes se lancent

Après Rotterdam (Pays-Bas), Berlin (Allemagne) ou Fribourg (Suisse), pionnières en Europe, de plus en plus de villes françaises adoptent ce principe de ville résiliente dans leur plan local d’urbanisme. Paris, qui a créé l’an dernier un bassin de rétention des eaux de pluie de 50 000 m³ près de la gare d’Austerlitz, veut ainsi devenir « une ville jardin » : 300 hectares d’espaces verts seront rajoutés aux 520 actuels, et 500 rues débitumées et végétalisées (5 fois plus qu’aujourd’hui !). Objectif : désimperméabiliser 40 % de la capitale d’ici à 2050. De son côté, Lyon compte libérer 400 hectares (10 % de sa superficie) de l’asphalte d’ici à 2026.

Béton poreux, fossés d’herbes, « jardins de pluies » (on vous en parle plus bas 👇), toits végétalisés… Les solutions ne manquent pas pour créer ces « sponge city ». Le résultat ? Ultra efficace, selon l’Astee et l’Ademe. Le saviez-vous ?

• Un toit végétalisé retient 70 % de la pluie. 

• Un mètre de noue (ces plantations d’herbes qui fleurissent dans nos villes) avale 400 litres d’eau par jour. 

• Une rue recouverte d’un enrobé poreux absorbe 50 litres par seconde et par m².

De quoi drainer une très grosse pluie ! Pour en savoir plus, 20250NOW a rencontré Denis Rousset, directeur adjoint des politiques d’intervention de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, qui accompagne des villes (Poitiers, Nantes, Rennes…) dans leur démarche de « ville-éponge ». Pour lire notre interview, c’est ici.

4 conseils pour agir aussi chez vous !

• Récupérez l’eau de votre douche pour alimenter vos WC. La start-up toulousaine Ilya a mis au point une douche en circuit fermé. Le système coûte 3 000 euros, mais il est super efficace : selon Ilya, dès lors que le mode cyclique est activé, 1 heure de douche consomme… 5 litres d’eau !

• Installez un récupérateur d’eau de pluie dans votre jardin ou votre terrasse. Le système évite de saturer les égouts. Des aides existent : jusqu’à 20 000 euros en Ile-de-France par exemple. Pour en savoir plus, c’est par là.

• Végétalisez votre cour et votre toit. Le couvert végétal agit comme une éponge : il retient les eaux de pluie, qui s’évaporent avec le soleil. Là aussi des aides, comme à Paris et à Lyon.

• Créez un jardin de pluie. Cette cuvette végétalisée capte l’eau de pluie et celle des gouttières. Elle absorbe jusqu’à 40 % de plus qu’un jardin classique, avec une évapotranspiration qui s’élève à 70 % des pluies recueillies.

Se former à l’environnement, un super atout pour sa carrière !

Le secteur vert recrute à tout va : en 20 ans, les emplois écologiques ont progressé cinq fois plus vite que l’emploi total. Et d’ici 2030, 200 000 à 500 000 postes seront créés, notamment dans l’économie circulaire. On fait le point sur le sujet à partir d’un dossier spécial publié dans le dernier numéro du magazine Écologie 360, dont 2050NOW est partenaire à l’occasion de la 6^ème édition de ChangeNOW (☝️).

Responsable de projets éoliens - ABO Energy - Orléans (45) - Vous souhaitez contribuer au développement de cette société qui fait tourner l’éolien dans plusieurs pays ? C’est par ici.

Ingénieur·euse Construction Durable - Société Publique des Écoles Marseillaises - Marseille (13) - Envie de participer à la rénovation de 188 écoles marseillaises ? Postulez dans cette entreprise, c’est le défi qu’elle doit relever. L’offre est là.

Responsable de communication & de campagne - Greenlobby - Paris (75) - Dédié exclusivement à la transition écologique et sociale, ce cabinet d’affaires publiques cherche quelqu’un pour les aider à faire entendre leur voix. Intéressé•e ? L’annonce est ici.  

Technicien·ne conseil en agroforesterie - ADAF Arbre et sol vivant - Bonlieu-sur-Roubion (26) - Mêler arbres et cultures pour régénérer nos sols, c’est possible ! L'ADAF œuvre à démocratiser l'agroforesterie. Pour cultiver l’avenir avec eux, direction leur site.

O Captain ! My Captain !

Un slip, un crop top et une coupe mulet turquoise flamboyante : Captain Planet n’est pas qu’une icône queer, c’est aussi un super héros. Créé en 1990 par Ted Turner (oui, le même qui a lancé CNN !), il sensibilise les enfants à la cause environnementale. Le pitch : cinq ados et Captain Planet viennent à la rescousse de Gaïa, débordée par la protection de la planète. La série a pris un petit coup de vieux scientifique, mais deux enseignements restent valables : la responsabilité et la lutte sont collectives (unissons-nous !) ; et pour lutter, peu importe son âge et sa place dans la société. D’ailleurs, un comics Captain Planet sort très bientôt aux États-Unis…

Captain Planet, 6 saisons : disponible en VOD sur Prime Vidéo (ou en VHS dans n’importe quelle brocante)

Et si… on contrôlait la durée de vie de nos ordinateurs ?

Vous êtes au courant ? Depuis le 8 janvier, les téléviseurs doivent afficher un indice de durabilité (et non plus de réparabilité), et c’est le cas pour les lave-linges depuis le 8 avril dernier. Cet indice, dont on vous laisse découvrir le mode de calcul, a un objectif : lutter contre l’obsolescence programmée en valorisant les produits durables. Deux produits, c’est mieux que rien… Mais pourquoi ne pas étendre cette mesure à tous les objets du quotidien ? C’est vrai quoi, des téléphones aux ordinateurs en passant par les fringues, ce serait une super nouvelle pour la planète… et pour notre porte-monnaie !

Vous aussi, vous avez des idées de « Et si ? » Envoyez-les nous par retour de mail. Seule contrainte : qu'ils soient réalistes !

Ça vaut le coup de se battre !

Si on vous dit « Printemps silencieux », ça vous parle ? Si ce n’est pas le cas (et même si c’est le cas !), on vous recommande la dernière vidéo de Maëlys de La Ruelle, par ici. 👀

Transition géopo

Vous vous demandez ce qui nous attend après les décisions hallucinantes de Trump ? RDV sur le site de WARM by 2050NOW, notre nouvelle offre éditoriale sur la géopolitique à l’heure des transitions. Et pour vous abonner à cette nouvelle newsletter, c’est par ici.

Courrier des lecteurs

« Rajoutez-nous quelques bonnes nouvelles internationales et le tour sera joué ! » nous a écrit un lecteur ou une lectrice. Ça tombe bien, cette semaine, on vous parle d’une invention géniale qui nous vient de… Chine ! Si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous avez dû voir le sujet, non ? ☝️

PS : Soyez patients pour les réponses, nous sommes une (toute) petite équipe… Mais on lit tout, promis !

Vous souhaitez vous aussi laisser un commentaire, ou faire des suggestions ? Il suffit de répondre à notre sondage un peu plus bas.👇 

Vous avez aimé nous lire et…

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Cette newsletter a été concoctée par : Charlotte Meyer, Marc Tomazzi, Morgane Becker (journalistes), Sandrine Trouvelot (rédaction en chef). Rédactrice en chef 2050NOW : Aude Baron. Directeur général : Vincent Giret.