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« Les villes éponges résistent mieux à la sécheresse et aux inondations »

Chaque année ou presque, des orages transforment certaines rues en torrents. Et si la solution était d'ouvrir nos villes... à l'eau ?

Ce concept de ville résiliente, inventé en 2003 par le paysagiste chinois Kongjian Yu et développé dans son pays depuis 2015, est l’une des principales solutions pour lutter contre les inondations. Pour en savoir plus, 20250NOW a rencontré Denis Rousset, directeur adjoint des politiques d’intervention de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, qui accompagne des villes dans leur démarche de « ville éponge ».

Vous accompagnez des villes comme Poitiers, Nantes, Rennes ou Brest dans la mise en œuvre du concept de « Ville-éponge ». Pourquoi se sont-elles lancées ?

Denis Rousset : Le mouvement s’est clairement accéléré ces dernières années. Désimperméabiliser les villes pour laisser s’infiltrer les eaux de pluie permet, en effet, trois choses : éviter que les eaux pluviales fassent déborder les égouts, les stocker dans le sous-sol pour arroser les terrains de jeu ou les espaces verts qui offrent des îlots de fraicheur et de biodiversité.

Concrètement, cela se traduit comment ?

Denis Rousset : Poitiers a, par exemple, profité de travaux sur les trottoirs pour canaliser les eaux de pluie vers les espaces verts. De son côté, Brest a déconnecté le réseau de récupération des eaux de pluie de celui des eaux usées. Auparavant, celles-ci se déversaient sur le littoral, ce qui polluait les eaux de baignade, les zones de pêche à pied et l’élevage d’huîtres.

Comment ces évolutions transforment-elles la ville ?

Denis Rousset : Pour les constructions neuves, on met, par exemple, en place des toitures végétalisées qui stockent l’eau et la restituent en goutte-à-goutte aux espaces verts situés au pied des immeubles. Dans les quartiers existants, on recrée des espaces verts, on débitume les rues, on végétalise des places ou des parkings. En amont des bassins versants par lesquels s’écoulent les cours d’eau, on restaure des zones humides qui retiennent l’eau, ce qui fait des villes plus résistantes à la fois au manque d’eau et aux inondations.  C’est une démarche globale de résilience urbaine. 

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