Bonjour c’est Vincent,

J’ai pensé à vous à l’approche des retrouvailles familiales du réveillon, avec ses bonheurs simples… et ses conversations horripilantes. Pour vous aider à les vivre sereinement, on vous a préparé une lettre spécial Noël, avec quelques conseils pour parler climat, un quiz pour déjouer les idées reçues…

La trêve de Noël, c’est aussi un moment pour se reconnecter à son enfance. Pour ma part, j’ai grandi entre Berck et Le Touquet : 12 km de plage, un ciel plus grand que l’infini et, fin décembre, des nuages noirs ciselés d’une lumière étincelante.

Dans « Ce qui ne peut être volé », la psychanalyste Cynthia Fleury rappelle combien la vue de l’horizon est indispensable à notre équilibre mental… Alors tentons de profiter de la nature pendant cette trêve, elle est notre meilleure alliée dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Et si, entre la dinde et la bûche, l’un des convives vous lâche que « tout ça se réglera par la technologie », j’ai trouvé une stat’ qui devrait vous aider à lui clouer le bec. Pour réduire les émissions de CO2, mon ami l’économiste Christian de Perthuis, professeur à Paris Dauphine-PSL, a comparé l’efficacité des techniques industrielles de captation (chères aux techno-solutionnistes) aux effets des puits naturels de carbone (les forêts pour l’essentiel). Résultat : la nature est 5 000 fois plus efficace !

Même en multipliant par 1 000 les quantités récupérées par la captation industrielle - on peut croire au miracle ! - on n’absorberait qu’un millième des émissions anthropiques. Or un gain d’1 % sur les puits de carbone naturels permettrait – à condition d’entretenir nos forêts - d’en absorber… 5 000 fois plus ! La nature, notre meilleure alliée, vous dis-je…

Ah, j’allais oublier... On a été gâté avant les fêtes : 2050NOW s’est vu décerner le « Trophée du meilleur lancement digital de l’année ». 

Champagne… et bonnes fêtes ! 

Nos 5 conseils pour éviter un clash à Noël  

Vous vous sentez parfois bien seul.e dans les diners de famille ? Eh bien nous aussi ! Voici cinq conseils pour discuter sereinement urgence climatique. Et si vous manquez d’arguments contre les idées reçues, faites notre quiz dans la rubrique Datazoom 👇 !

Il arrivera peut-être entre les huitres et la volaille. Ce sera peut-être même vous qui le lancerez. Une chose est sûre : s’il y a UN sujet explosif à Noël, c’est le climat. Comment l’aborder ? Sachant que, en dépit d’un consensus scientifique né il y a près de 30 ans, de plus en plus de Français sont exaspérés par l’écologie punitive voire, pire, climatosceptiques. Et que, parmi eux, il y a ceux qui nient le réchauffement climatique, et ceux qui réfutent son caractère anthropique, c’est à dire lié aux activités humaines.

Pour le savoir, nous avons interrogé Lucas Francou Damesin, le cofondateur de Parlons Climat, une association qui a publié en 2023 un guide sur le sujet (« Mieux parler d’écologie : ce que nous dit la recherche »).

Plus d’un tiers de climatosceptiques en France

Avant de vous livrer ses conseils, voici quelques chiffres très instructifs tirés de la dernière enquête de cette structure sur les climatosceptiques, histoire d’estimer la probabilité d’avoir une prise de bec à Noël. Ils représentent désormais 35 % des Français, contre près de 20 % entre 2020 et 2022. Voici leur portrait robot, il sont :

• plutôt âgés (33 % parmi les + 65 ans, contre 21 % chez les 25-34 ans).

• moins qualifiés que la moyenne (29 % des titulaires d’un BEP/CAP, contre 20 % des bac +3 et plus).

• plutôt en bas de l’échelle des revenus (33 % des personnes dont le revenu moyen est inférieur à 1 000 euros, contre 23 % au-delà de 5 000 euros).

• plutôt à droite (42 % des « très à droite », contre 10 % des « très à gauche »).

• 30 % sont des climatosceptiques « mous », et 24 % des « durs ».

Nos conseils pour des agapes sereines :

1. Oubliez le mode "militant"

Ne vous présentez pas comme un militant écologiste, ils ne sont pas toujours bien vus. « Mieux vaut parler en tant que proche, on a plus de chance de se faire entendre car l’émetteur est plus important que le message », recommande Lucas Francou Damesin.

2. Ne jouez pas les experts

Évitez de tomber pas dans le piège des acronymes, type GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), ou des expressions techniques, comme « forçage radiatif ». « Cela peut donner l’impression d’une attitude de surplomb. Mieux vaut préférer un langage simple et accessible ! »

3. Misez sur les sujets concernant

Jouez sur la proximité (inondations, sécheresses, incendies de forêts…), cela permet de créer de l’empathie. Les traditions peuvent aussi provoquer de l’intérêt. Exemple : expliquer que le cahier des charges des vins de Bordeaux, qui seront peut-être à votre table à Noël, a dû être modifié en 2021 à cause du changement climatique. De même, parler de santé publique, comme la présence de microplastiques dans les fruits de mers, peut générer un déclic.

4. Soyez tout sauf anxiogène

Visez un équilibre entre alerte et espoir, car un discours alarmiste peut s’avérer contre-productif, et un message trop positif minimiser les risques. L’argument de la paléoclimatologue Valérie Masson Delmotte, qui travaille pour le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), est assez efficace : « Chaque année, chaque demi degré compte, chaque geste compte ! »

 5. Pensez au pouvoir de l’exemple

Il existe un principe psychologique puissant : plus on pense que les autres sont concernés par un sujet, plus on a tendance à s'impliquer, surtout si c’est dans son entourage. Vos actions et vos valeurs peuvent ainsi provoquer une étincelle. N’hésitez donc pas à annoncer, par exemple, que vous avez décidé de manger moins viande ou de ne plus prendre l’avion.

Y a plus qu'à ! Et avec calme 😉 

4 arguments pour contrer les clichés

Vous êtes de plus en plus exaspéré.e par les (fausses) idées sur le climat ? Pour tout vous dire, nous aussi. Alors on vous a concocté un petit quiz à partir d’une enquête de Parlons climat. Ça vous donnera quelques biscuits pour nourrir vos conversations familiales tout en restant constructif·ve... Surtout, n’oubliez pas de réviser avant Noël !

Ingénieur.e projet stockage d’énergie - Reden - Montpellier (34) : Pour résoudre le problème de l’intermittence des énergies renouvelables, il faut construire des unités de stockage d’électricité à grande échelle. Le groupe Reden, installateur de panneaux solaires depuis 15 ans, cherche un.e ingénieur.e pour développer ces grandes batteries. Pour postuler, c’est sur Green Univers.

Responsable acquisition de talents junior - Dioxycle - Paris (75) : Vous êtes chasseur.euse de têtes ? Rejoignez Dioxycle, une start-up basée à Paris et à San Francisco qui a mis au point un procédé révolutionnaire pour transformer le CO2 en molécules utiles à l’industrie, comme l’éthylène. Retrouvez l’offre ici.

Manager SAV - Fonroche lighting - Agen (47) : Si vous êtes doué.e pour encadrer des équipes, devenez manageur du service après-vente de Fonroche Lighting. Les lampadaires solaires de ce leader mondial permettent de réduire drastiquement la consommation et la facture énergétiques des collectivités. Voici l’offre.

Spécialiste des opérations de vente - Soil Capital - Paris (75) : Vous aimez conclure des deals ? Soil Capital accompagne les exploitants vers l’agriculture régénérative en les finançant via des crédits carbones achetés par des entreprises. Pour en savoir plus, voici l’annonce.  

Il en faut peu pour être heureux ? 

D'accord, on cite Baloo, mais les ours qui dansent sont de super philosophes ! Être heureux avec moins n’a que 28 pages, une couverture rabotée et un prix sobre (3,50 euros), mais il est bourré de références pour aller plus loin. Surtout, cet opuscule nous a aidé sur deux sujets importants :

1. Pourquoi on préfère ne pas avoir de cadeau à Noël ?

2. Pourquoi s’autoriser la sobriété est un luxe tant qu’on n’expérimente pas le manque ? Cet opuscule n’a pas révolutionné notre vie, mais il l’a rendue plus légère, et c’est déjà pas mal.

C’est notre reco pour Noël !

Selon l’Ademe, chaque année en France…

• 300 millions de cadeaux sont offerts

• un million atterrit directement à la poubelle

• ils représentent au total 57 % des gaz à effet de serre des fêtes de fin d’année.

Alors si on prenait la peine d'offrir un cadeau utile ? On ferait deux cadeaux d'un coup : à la personne qu'on aime, et à la planète ! Plus de conseils pratiques, festifs et sans culpabilité sur le site de l'Ademe.

Cette newsletter a été concoctée par : Morgane Becker, Pierre Fortin, Thibaut Schepman, Datagora. Coordination : Sandrine Trouvelot. Rédaction en chef : Aude Baron. Directeur éditorial : Vincent Giret.