Bonjour, c’est Vincent,

Je voudrais vous partager l’énergie incroyable que j’ai ressentie auprès d’une personnalité au charisme hors norme.

J’ai eu la chance de rencontrer celui que le président brésilien Lula a choisi pour présider la prochaine COP 30, André Corrêa Do Lago. Une force de la nature et un grand diplomate venu en Europe pour préparer cette grande négociation internationale sur le climat qui se tiendra en pleine Amazonie, à Bélem, en novembre prochain.

Le ministre a fait escale la semaine dernière à Deauville pour ouvrir l’événement Time to Change que 2050NOW co-organisait sur la transition (pour l’écouter, c’est sur le site de GreenUnivers by 2050NOW). André Corrêa Do Lago est venu nous dire qu’il avait besoin de nous. 

Nous ? Oui, la société civile, les citoyens, les associations, les entreprises, les villes, les régions… Quand certains États font de l’obstruction (suivez mon regard de l’autre côté de l’Atlantique…), rien ne vaut la mobilisation et la coalition des volontaires. Le ministre bat le rappel pour décider d’un « agenda d’actions, et de solutions concrètes », sûr des « opportunités considérables que va créer la transition dans les territoires ». 

Pour André Corrêa Do Lago, le combat contre le réchauffement et pour la biodiversité commence là où se trouve chacun d’entre nous : dans sa ville, dans son entreprise, dans sa région, dans une association… Une transformation à hauteur de femmes et d’hommes.

Et si nous n’attendions pas toujours tout d’en haut et prenions notre destin en main ?

Au sommaire cette semaine :

• 👩‍🍳 Un remède à la morosité… chez nous !

• 📉 Une infographie pour transformer nos villes

• 🍀 Des offres d’emploi pour se bouger

• 💶 Une BD qui laboure… les blessures de terre !

• 💡 Et une idée à mettre en oeuvre… sans perdre de temps ! 😃 

N’hésitez pas à nous soumettre des idées de sujets si vous en avez. Bonne lecture !

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La compost-thérapie, vous avez testé ?

 🌱 C’est parti pour la Quinzaine du compost, du 29 mars au 13 avril ! L’occasion de se lancer si vous n’avez pas déjà adopté cette pratique… Bonne pour la planète, elle possède une vertu mal connue : c’est un super remède à la morosité ! Vous êtes nombreux à nous dire qu’agir fait un bien fou. Prêt(e) à tenter l’aventure ?

Soyons clair, trier ses déchets, tout le monde est (à peu près) partant, mais vider les poubelles… Surtout si les déchets en question grouillent de petites bêtes, et que la borne de collecte est à quelques minutes… Pas vrai ?

Pourtant, et c’est ce qu’on a envie de vous partager cette semaine, non seulement ne pas recycler ses biodéchets est une aberration écologique, mais se lancer dans le compost booste… le moral ! Si si, on vous le promet !

Depuis le 1^er janvier 2024, les collectivités doivent proposer des solutions pour nos biodéchets, qui représentent un tiers de nos poubelles, selon l’Ademe. Certaines villes se sont organisées depuis longtemps, mais beaucoup non. La France est donc en retard : 45 % des déchets sont triés, contre 71 % en Allemagne, selon Eurostat.

Pourquoi recycler les biodéchets est crucial ?

Brûler des biodéchets (70 % d’eau) consomme plus d’énergie que cela n’en produit. Et leur enfouissement génère du méthane, un gaz au pouvoir de réchauffement jusqu’à 30 fois supérieur au CO₂. En revanche, leur compostage permet de limiter l’usage des engrais chimiques, et aide les sols à retenir les eaux pluviales et à stocker le carbone. Leur méthanisation produit aussi du biogaz, utilisable comme énergie. C’est donc tout bénef !

Concrètement, à l’échelle individuelle, deux types de solutions existent pour passer à l’action : les bornes de collecte ou la collecte en porte-à-porte (les déchets sont ensuite acheminés vers des méthaniseurs ou des installations de compostage industriel) et le compostage de proximité (bacs d’immeuble, de quartier, ou individuels).

Encore un effort ! 

Le recyclage des biodéchets reste encore marginal (il n’existe pas de chiffre officiel récent !), mais il progresse : 42 % des ménages le pratiquent régulièrement, contre 37 % en 2023. Avec cependant des écarts entre communes rurales (60 %) et villes, notamment dans l’agglomération parisienne (20 %).

Ce retard est bien dommage car - et c’est là où on voulait en venir - trier ses biodéchets est un antidote à la morosité ambiante. On exagère ? Lisez plutôt les atouts de cette compost-thérapie :

• Elle reconnecte au cycle de la vie à travers l’observation de la dégradation de la matière. Comme le résume le WWF, tout se recycle !

• Elle crée du lien social et du «plaisir», assure la sociologue Elizabeth Lehec, qui évoque une pratique « relaxante » et même « jouissive ». C’est aussi une expérience du bien commun, explique un article de la revue Flux.

• Elle permet de renouer avec nos racines. Jusqu’à la fin du XIX^e siècle, les excrétas urbains, comme on les appelait, étaient réutilisés pour fertiliser les champs (sur le sujet, on vous conseille « L’Invention des déchets » et « Homos detritus : critique de la société du déchet »).

À l’occasion de l’édition 2025 de Tous au compost, du 29 mars au 13 avril, 2050NOW a interrogé Cécile Bussière, responsable plaidoyer de « Réseau Compost Citoyen ».👇

« Ce n’est pas un truc d’écolo-bobo, c’est une pratique millénaire ! »

Qu’est-ce qui vous a poussé, personnellement, à composter ? 

Cécile Bussière : La lecture du best-seller de Béa Johnson, « Zéro déchet », à la naissance de mes jumeaux. Elle y voit la solution pour redonner à la terre les restes de nos cuisines, j’ai voulu tester !

Beaucoup y voient un grosse contrainte, que leur répondez-vous ?

Les avantages sont plus nombreux ! On réduit le volume de notre poubelle grise, on fait des économies sur les sacs poubelle et les engrais, et on apprend aux enfants à comprendre la biodiversité en mettant les mains dedans et en observant les insectes… En ville, cela aide aussi à rencontrer des voisins. Les contraintes sont faibles : il suffit d’avoir un contenant dédié, et de le vider une ou plusieurs fois par semaine ! 

Quelles sont les idées reçues à « débunker » sur le sujet ?

Les restes de viande ou de poisson attirent les nuisibles : faux, les rats aiment aussi les légumes ! Un compost sent mauvais : pas s’il est bien géré ! C’est un truc d’écolo-bobo : non, c’est une pratique millénaire !

4 astuces pour se lancer :

• Apprenez les règles d’or du compost : suivez les conseils de l’Ademe ou de cette vidéo.

• Trouvez un site de compostage près de chez vous : regardez sur le site internet de votre ville, ou du Réseau Compost Citoyen.

• Installez un composteur dans votre jardin ou en bas de votre immeuble : renseignez-vous auprès de votre mairie sur les aides.

• Utilisez votre compost pour vos plantes ou votre potager : ce précieux « or noir » est bourré d’oligo-éléments, d’azote, de phosphore...

Allez, on s’y met ? Et pour celles et ceux qui seraient déjà passé•e•s à l’action, n’hésitez pas à nous partager vos expériences à la fin de cette lettre.👇 Le partage, c’est ce qui fait avancer ! 🫶

🏡 Ressusciter la nature en ville

Renvoyé aux oubliettes, l’objectif de « zéro artificialisation nette » d’ici à 2050 ? Une chose est sûre : si le rythme ralentit depuis 2010, le béton continue de grignoter la nature. Avec des conséquences majeures sur l’environnement. Pourtant, les solutions existent pour inverser la tendance !

Pour aller plus loin : La vidéo de notre journaliste Maëlys de La Ruelle sur l’artificialisation des sols

Responsable administratif·ve et financier·ère – Agence locale de l’énergie et du climat - Montreuil (93) - Si la gestion budgétaire et financière n’a pas de secret pour vous, et que vous avez une appétence pour les RH et la transition écologique, foncez sur cette annonce.

Responsable de la production sur les réseaux sociaux - Bloom - Paris (75) - Envie d’aider cette super asso à avoir plus d’impact sur les réseaux ? N’hésitez pas, elle recrute, c’est ici.

Chef•ffe•s de projets autoconsommation - OYO Communities - Besançon (25) - Séduit•e par les communautés d’énergies renouvelables qui permettent de consommer mieux et moins ? Rejoignez cette entreprise, son offre est là.

Chargé.e d'études écologue fauniste - EGIS - Montpellier (34)- Travailler sur des  solutions durables pour la conservation de la faune et la gestion de l'habitat vous passionne ? Ne ratez pas cette proposition, cliquez ici !

Blessures de terre

Après le carton d’« Algues vertes », adapté au cinéma, la journaliste Inès Léraud revient avec une nouvelle enquête sur… le remembrement. Oui, dit comme ça, ça peut sembler technique. Mais cette réorganisation des terres agricoles lancée après-guerre est l’une des clés de l’essor de l’agriculture intensive.

Des chemins creux détruits, des haies arrachées, des copains qui s’en vont… En donnant la parole aux enfants de paysans, cette BD illustrée par Pierre Van Hove raconte les conséquences sur les familles, les villages, le quotidien. Un témoignage poignant qui montre que les histoires de terre, ce sont avant tout des histoires d’hommes et de femmes. Tristement d’actualité à l’heure où le monde agricole gronde.

Champs de bataille, l’histoire enfouie du remembrement, Inès Léraud et Pierre Van Hove, Éd. Delcourt, 2024, 23 euros

On ne va pas vous faire un dessin : sans eau, pas de vie. Pourtant, en 15 ans, notre ressource dispo a fondu de 14 %. Merci le réchauffement climatique ! Mais que vous en buviez un verre ou remplissiez votre piscine, le tarif reste le même. Logique ? Pas vraiment.

Dunkerque a dégainé dès 2012 une tarification progressive : plus on consomme, plus ça pique au portefeuille. Lyon et Montpellier ont suivi en 2023 et 2025, offrant même 12 m³ gratuits par an et par habitant. Résultat ? - 4 % de conso en un an à Montpellier. Et chez vous, c’est pour quand ?

Vous aussi, vous avez des idées de « Et si ? » Envoyez-les nous par retour de mail. Seule contrainte : qu'ils soient réalistes !

La révolution est en cours… dans notre assiette !

Imaginez une légumineuse aux super-pouvoirs qui regorge de protéines, régénère les sols et consomme peu d’eau… Et qui sera un ingrédient majeur de nos glaces en 2050…🍦🌱 Et si un crustacé envahissant devenait la nouvelle star de nos menus pour protéger les océans ? 🦀💡Et si et si et si… Pas (encore) au courant ? Découvrez l’une de nos dernières vidéos par ici ! 👀

Charade géopo

Mon premier a su convaincre les investisseurs privés d’investir dans la transition énergétique, mon second revient à grand pas sur la scène politique européenne… Envie d’en savoir plus ? Rdv sur le site de WARM by 2050NOW, notre nouvelle offre éditoriale sur la géopolitique à l’heure des transitions. Pour vous abonner à la newsletter, c’est par ici.

Vos messages nous comblent 💖

« Dynamisme dans l'écologie et surtout le plaisir du bon !!! », écrivez-vous… Oui, c’est sûr ! Pour celles et ceux qui auraient loupé notre article de la semaine dernière « Mieux manger sans renoncer au plaisir », on vous remet le lien. Quant aux comparaisons chiffrées – « Continuez, on voit mieux l’évolution ! » - soyez rassuré : on adore les chiffres !

PS : Soyez patients pour les réponses, nous sommes une (toute) petite équipe… Mais on lit tout, promis !

Vous souhaitez vous aussi laisser un commentaire, ou faire des suggestions ? Il suffit de répondre à notre sondage un peu plus bas.👇 

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Cette newsletter a été concoctée par : Charlotte Meyer, Alice d’Orgeval, Titouan Péron (journalistes), Datagora (infographie), Sandrine Trouvelot (rédaction en chef). Rédactrice en chef 2050NOW : Aude Baron. Directeur général : Vincent Giret.