Bonjour, c’est Vincent,

Je vous partage un chiffre qui m’a réjoui : 72 % des jeunes actifs britanniques « souhaitent acquérir de nouvelles compétences sur leur temps libre » (l’étude est ici).

La GenZ a décidément beaucoup à nous apprendre : cette génération a compris que nous étions entrés dans un monde où chacun doit se construire son propre kit de connaissances et de compétences pour mieux maitriser son destin et se connecter à son pouvoir d’agir. Du coup, j’ai pensé à Laure, à Jasser et à Gregory, que j’ai revus récemment, et dont les initiatives sont très inspirantes.

Ancienne journaliste, Laure Dumont a quitté Paris pour Nantes et créé Le 8ème jour, une petite entreprise pour un grand dessein ! Le 8^ème jour, c’est le jour de tous les possibles, le jour pour sortir du cadre et composer le sien. Laure construit des formations sur-mesure pour accompagner des personnes dans leur transformation et leur développement en s’appuyant sur l’intelligence collective.

Ingénieur, Jasser Jebabli est spécialiste de la transition énergétique et consultant chez SIA, un cabinet international. Mais il a depuis 4 ans une double vie qui s’appelle OpenPolitics : son association propose des week-ends de formations gratuites à l’engagement sociétal et politique, sans vision partisane, avec la conviction que des citoyens engagés peuvent changer le cours de choses là où ils vivent...

Conférencier et podcaster, Grégory Pouy prend le pouls des bouleversements du monde et donne des clés pour comprendre et agir. Il a interviewé plus de 400 personnalités dans ses podcasts (Vlan et Ping) et dans un livre écrit à la première personne (Inoubliable paradis, écologie et mode de vie, réagir sans tout sacrifier).

Si je vous parle de ces acteurs de terrain, c’est parce que, par les temps qui courent, nous avons plus que jamais besoin de « muscler notre système immunitaire », comme le dit le sociologue Gérald Bronner. 

PS : si vous nous lisez, c’est que vous faites partie des plus de 7 000 abonnés à cette newsletter, lancée il y a tout juste 5 mois. Merci, du fond du cœur ! 💖

Au sommaire cette semaine :

• 🏡 Un sujet qui démonte l’idéal bucolique de la campagne

• 📊 Une infographie sur le gaspi alimentaire

• 💼 Des offres d’emploi pour se bouger

• 🌲 Une suggestion de pépettes vertes 

• 💡 Et une idée folle… mais pas tant que ça ! 😃 

N’hésitez pas à nous soumettre des idées de sujets si vous en avez. Bonne lecture !

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Choisir la ville ou la campagne ?

Quand le printemps arrive, on a souvent des envies de nature ou de vie plus verte… Mais vivre à la campagne est-il si écologique ? On a creusé le sujet, résultat : les chiffres bousculent les idées reçues ! Décryptage et solutions.

Vous en avez assez du béton, du bruit et du stress de la ville ? Comme 81 % des Français•es, vous rêvez d’un coin de verdure, ou d’un mode de vie plus écologique en pleine campagne ? Peut-être même faites-vous partie des 4,2 millions de néoruraux qui ont franchi le pas ?

Une chose est sûre : pour aligner votre quotidien sur vos valeurs, ce n’est pas forcément la meilleure solution… Bien sûr, les initiatives d’écovillages et d’éco-lieux qui se multiplient montrent que c’est possible. Mais les données révèlent une autre réalité.

📊Les chiffres bousculent l’idéal bucolique 

En moyenne, le logement et le transport comptent pour moitié dans l’empreinte carbone des Français•es, selon Carbone 4, mais c’est plus en zone rurale. Un ménage de la campagne émet 85 % de CO₂ en plus pour se chauffer (2,6 tonnes de CO₂ par an, contre 1,4 en ville) et dépense 50 % de plus en énergie qu’un citadin, selon l’Insee. Normal : les maisons sont plus grandes (111 m² en moyenne, contre 70 m²) et plus difficiles à chauffer.

🚗 Transports : le gros point noir !

Les trajets sont 62 % plus polluants qu’en ville (3,9 tonnes par personne et par an à la campagne, contre 2,4 tonnes pour un citadin) car 84 % des déplacements se font en voiture ou en deux roues (c’est 55 % en ville). Le transport est d’ailleurs le premier poste de dépenses des ménages à la campagne, selon l’Insee.

🛒 Un jardin potager, mais beaucoup de e-commerce…

42 % des ménages disposent, certes, d’un jardin potager à la campagne (contre 19 % en moyenne en France, selon l’Insee). Mais grâce au e-commerce (désormais 30 % des achats d’équipements domestiques), l’ultra-consumérisme n’est plus l’apanage des villes.

« Les sites marchands, comme Amazon ou Le Bon Coin, ont homogénéisé la consommation en France » assure Valérie Guillard, professeur en science de gestion à l’université Paris-Dauphine, spécialiste de la consommation et de la sobriété. Enfin, malgré le boom des circuits courts, l’accès aux alternatives écoresponsables (vrac, seconde main, réparation…) reste moins développé à la campagne.

🌍 Quel bilan carbone global ?

Impossible de trancher avec précision, mais « si l’on prend en compte les données disponibles, il est généralement plus écologique de vivre en centre-ville qu’à la campagne », résume Valérie Guillard. Alors, concilier écologie et campagne, mission impossible ? « Non, mais cela demande plus d’efforts », répond la chercheuse.

Prêts à relever le défi ?

7 solutions pour réduire votre empreinte carbone :

• Cocoonez votre potager (la consommation de fruits et légumes ne pèsent que 10 % du CO₂ de notre assiette, contre 39 % pour la viande, mais c’est mieux que rien !). Voici les conseils de la Ferme Sainte Marthe.

• Recyclez votre compost dans votre jardin (cela limitera son voyage !).

• Optez pour les circuits courts (voici une liste de plateformes).

• Achetez en vrac (ça limite les emballages, voici le réseau).

• Testez les ressourceries et les recycleries (ça accroît la durée de vie des produits, voici le réseau).

  Et si vous avez les moyens :

• Optez pour la voiture électrique (elles émettent 3 à 4 fois moins selon Carbone 4).

• Investissez dans une pompe à chaleur, une chaudière à bois récente ou des panneaux solaires (600 000 ménages en ont déjà installé chez eux, selon Enedis).

Comment je limite mon gaspi alimentaire  

Jeter de la nourriture quand les ressources de la planète sont surexploitées, et qu’1 Français sur 6 peine à se nourrir ? Dingue ! En 2022, 9,4 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été produits en France, selon le Ministère de l’Agriculture, dont la moitié aurait pu être évitée. Heureusement, des solutions existent et se développent… On fait le point !

Pour aller plus loin :

• Une vidéo de 2050NOW pour savoir si un aliment est périmé

• Une vidéo de 2050NOW pour réduire vos déchets

• 20 recettes zéro déchets de l’Ademe

• La méthode anti-gaspi de l’Ademe

Responsable opérationnel.le – Les Alchimistes – Montpellier (34) : Depuis quelques années, Les Alchimistes (une boite qui monte !) collectent et valorisent en compost les déchets alimentaires des professionnels et des ménages en zone urbaine avec des solutions innovantes. Pour manager leur équipe exploitation, c’est ici.

Chargé.e de développement – France Nature Environnement – Paris (75) : Vous connaissez sans doute ce réseau, qui rassemble plus de 6 000 associations de protection de la nature. Pour renforcer ses équipes, FNE recherche un.e chargé.e de développement qui connait bien les enjeux du développement durable. L’annonce est ici.

Responsable de site – La Recyclerie sportive – St Denis et Montreuil (75) : Vous êtes passionné.e de sport et souhaitez vous engager ? Spécialisée dans le réemploi et la redistribution d’équipement sportifs, la Recyclerie sportive recrute un.e responsable pour lancer et structurer l’activité sur ses deux sites franciliens. Foncez sur leur site.

Chargé.e de mission précarité énergétique – Agence locale de l’énergie et du climat – Metz (57) : Dans le cadre de la lutte contre la précarité énergétique lancée par l'Eurométropole, l’ALEC du Pays Messin cherche deux chargé.e.s de mission. L’objectif : identifier et accompagner les bénéficiaires du programme. Intéressé.e ? C’est ici.

Vous aussi, vous recherchez LA perle rare qui a des conviction écolo ? N’hésitez pas à nous en faire part par retour de mail (ou dans un commentaire 👇️ ). Seule contrainte : que l’offre soit sérieuse.

Investir dans les arbres et… les voir grandir 

Savez-vous qu’il est possible, pour quelques milliers d’euros seulement, d’investir dans les forêts, indispensables pour une planète décarbonée, et aux trois quarts privées en France ?

La principale solution ? Acheter une part (dès 1 000 euros) d’un Groupement Forestier d’Investissement (GFI). Proposé par des sociétés spécialisées (France Valley, La Société Forestière, …), ce type de fonds, qui existe depuis une vingtaine d’années, acquiert des massifs forestiers (en France ou en Europe) et s’engage sur une gestion forestière durable.

Les revenus, qui proviennent de la vente de bois, sont modestes à court terme (2 à 3 % par an), mais intéressants à long terme (+ 47 % pour les forêts standard entre 1997 et 2023, + 65 % pour les massifs les plus chers, selon la Safer). En prime : des déductions des impôts et des abattements fiscaux en cas de transmission et de succession.

Plus original : EcoTree, une société spécialisée dans le repeuplement de forêts, vend de jeunes arbres (🌳 18 euros). L’investisseur perçoit un revenu lors de la coupe, après 30 ans, mais il peut suivre sa croissance. Peu risqué, ce placement allie engagement écologique et investissement responsable.

Y’a plus qu’à.

Pour comprendre « comment encourager une consommation plus écoresponsable », Stefano Lovo, professeur de finance à HEC Paris, a testé plusieurs stratégies… à la cantine d’HEC.

Le résultat ? L’affichage de l’empreinte carbone a eu zéro effet. En revanche, baisser le prix des plats végétariens de 50 centimes a réduit l’empreinte des repas de 27 %, et de 42 % quand l’assiette vegan coûtait moins de 2 euros (contre 8 euros pour un steak frites). La leçon ? Tant que les options polluantes resteront moins chères que les autres (comme l’avion, par rapport au train), il n’y aura aucun changement de comportement.

Qu’est-ce qu’on attend pour passer (enfin) à l’acte ?

Pour en savoir plus, lire la tribune de Stefano Lovo, ou le post de Julien Derville.

Vous aussi, vous avez des idées de « Et si ? » Envoyez-les nous par retour de mail. Seule contrainte : qu'ils soient réalistes !

Des poulets moins chers, mais à quel prix ?

Le Salon de l’Agriculture vient de fermer ses portes et… vous avez besoin d’un petit récap sur les effets de l’élevage intensif sur la planète ? On vous conseille la vidéo de notre journaliste Maëlys de la Ruelle. Pour la réaliser, elle a interrogé le chercheur Michel Duru, qu’elle a installé dans un décor du mythique… Minecraft. Ludique et super instructif !

Et aussi…

La géopolitique vous intéresse ? Ne ratez pas l’article sur l’Arctique russe de WARM by 2050NOW, notre nouvelle offre éditoriale sur « la géopolitique à l’heure des transitions » ? Pour s’abonner à cette nouvelle newsletter, c’est ici.

De graines d’espoirs dans vos messages 

L’optimisme et les solutions concrètes sont de vrais moteurs pour la transition écologique, vos messages le prouvent, ils nous boostent à fond, merci ! 💖 Une lectrice nous écrit par exemple : « Le monde qui se dessine me donne envie d’en faire plus ! », chouette ! On vous partage aussi cette magnifique devise envoyée par un (ou une ?) fan 💘 : « Continuez à semer des graines d'espoirs et de connaissance, nous serons bientôt une forêt de gens bien. » On y croit chez 2050NOW, et on espère que vous aussi ! ✨

PS : On lit tout, promis ! Mais soyez patients pour les réponses, nous sommes une petite équipe…

Vous souhaitez vous aussi laisser un commentaire, ou faire des suggestions ? Il suffit de répondre à notre sondage un peu plus bas.👇 

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Cette newsletter a été concoctée par : Laurence Boccara, Pierre Fortin, Charlotte Meyer (journalistes), Datagora (infographie), Sandrine Trouvelot (rédaction en chef). Rédactrice en chef 2050NOW : Aude Baron. Directeur général : Vincent Giret.