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Nos 5 conseils pour éviter un clash à Noël

Vous vous sentez parfois bien seul.e dans les diners de famille ? Eh bien nous aussi ! Voici cinq conseils pour discuter sereinement urgence climatique. Et si vous manquez d’arguments contre les idées reçues, faites notre quiz dans la rubrique Datazoom qui sera publiée demain !

Il arrivera peut-être entre les huitres et la volaille. Ce sera peut-être même vous qui le lancerez. Une chose est sûre : s’il y a UN sujet explosif à Noël, c’est le climat. Comment l’aborder ? Sachant que, en dépit d’un consensus scientifique né il y a près de 30 ans, de plus en plus de Français sont exaspérés par l’écologie punitive voire, pire, climatosceptiques. Et que, parmi eux, il y a ceux qui nient le réchauffement climatique, et ceux qui réfutent son caractère anthropique, c’est à dire lié aux activités humaines.

Pour le savoir, nous avons interrogé Lucas Francou Damesin, le cofondateur de Parlons Climat, une association qui a publié en 2023 un guide sur le sujet (« Mieux parler d’écologie : ce que nous dit la recherche »).

Plus d’un tiers de climatosceptiques en France

Avant de vous livrer ses conseils, voici quelques chiffres très instructifs tirés de la dernière enquête de cette structure sur les climatosceptiques, histoire d’estimer la probabilité d’avoir une prise de bec à Noël. Ils représentent désormais 35 % des Français, contre près de 20 % entre 2020 et 2022. Voici leur portrait robot, il sont :

  • plutôt âgés (33 % parmi les + 65 ans, contre 21 % chez les 25-34 ans).

  • moins qualifiés que la moyenne (29 % des titulaires d’un BEP/CAP, contre 20 % des bac +3 et plus).

  • plutôt en bas de l’échelle des revenus (33 % des personnes dont le revenu moyen est inférieur à 1 000 euros, contre 23 % au-delà de 5 000 euros).

  • plutôt à droite (42 % des « très à droite », contre 10 % des « très à gauche »).

  • 30 % sont des climatosceptiques « mous », et 24 % des « durs ».

Nos conseils pour des agapes sereines :

1. Oubliez le mode "militant"

Ne vous présentez pas comme un militant écologiste, ils ne sont pas toujours bien vus. « Mieux vaut parler en tant que proche, on a plus de chance de se faire entendre car l’émetteur est plus important que le message », recommande Lucas Francou Damesin.

2. Ne jouez pas les experts

Évitez de tomber dans le piège des acronymes, type GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), ou des expressions techniques, comme « forçage radiatif ». « Cela peut donner l’impression d’une attitude de surplomb. Mieux vaut préférer un langage simple et accessible ! »

3. Misez sur les sujets concernant

Jouez sur la proximité (inondations, sécheresses, incendies de forêts…), cela permet de créer de l’empathie. Les traditions peuvent aussi provoquer de l’intérêt. Exemple : expliquer que le cahier des charges des vins de Bordeaux, qui seront peut-être à votre table à Noël, a dû être modifié en 2021 à cause du changement climatique. De même, parler de santé publique, comme la présence de microplastiques dans les fruits de mers, peut générer un déclic.

4. Soyez tout sauf anxiogène

Visez un équilibre entre alerte et espoir, car un discours alarmiste peut s’avérer contre-productif, et un message trop positif minimiser les risques. L’argument de la paléoclimatologue Valérie Masson Delmotte, qui travaille pour le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), est assez efficace : « Chaque année, chaque demi degré compte, chaque geste compte ! »

 5. Pensez au pouvoir de l’exemple

Il existe un principe psychologique puissant : plus on pense que les autres sont concernés par un sujet, plus on a tendance à s'impliquer, surtout si c’est dans son entourage. Vos actions et vos valeurs peuvent ainsi provoquer une étincelle. N’hésitez donc pas à annoncer, par exemple, que vous avez décidé de manger moins viande ou de ne plus prendre l’avion.

Y a plus qu'à ! Et avec calme 😉 

Par Thibaut Schepman

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