Pour Célia Poncelin, "il faut passer par l'étape de la claque"

Par quoi commencer quand on souhaite protéger la planète et le vivant ?

C.P. : Il faut commencer par s’informer, connaître les ordres de grandeur pour comprendre les enjeux ; comprendre son propre impact sur le climat, sur la biodiversité... Donc il faut calculer son empreinte (sur Nos Gestes Climat par exemple, NDLR). C’est important aussi d’avoir une pluralité d’opinions, de s’informer à travers plusieurs médias.

Y a-t-il des déclics, des étapes indispensables ?

Il me paraît indispensable de passer par l’étape de la claque. Le choc peut être violent quand tu plonges dans ces informations-là, mais après, tu remontes la pente. Il faut comprendre ses émotions et déceler si elles sont un moteur ou si, au contraire, elles te figent dans l’inaction.

Notre cerveau est très bien calibré pour se défendre contre des situations négatives, donc on se donne parfois des excuses pour ne pas agir. On a tous·tes des biais cognitifs qu’on peut dépasser facilement, notamment en reprenant le contrôle : on a besoin de sentir qu’on a du contrôle sur une situation pour se mettre en action.

Comment agir sans se décourager, ni braquer les autres ?

Ce qui fonctionne, c’est d’insuffler le changement dans les groupes sociaux de façon positive : proposer à des amis de cuisiner végétarien, de faire un voyage à vélo etc. C’est une manière de montrer un chemin qui fonctionne bien parce qu’on s’identifie toutes et tous à des gens qui nous ressemblent.

En tout cas, il ne faut pas forcément tout envoyer bouler mais comprendre que l’on peut vivre le changement là où on est est. Il suffit juste de se demander comment il peut se matérialiser dans son quotidien.